Vénérable Louis Querbes

Adoré et aimé soit Jésus !

Vénérable Louis Querbes

Le 3 octobre 2019, le pape François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer le décret reconnaissant les vertus héroïques du Serviteur de Dieu Louis Querbes.

LOUIS QUERBES : un film de André Bossuroy


Fils d’un paysan d’origine aveyronnaise fervent catholique natif des Canabières (ancienne paroisse près de Salles-Curan) venu travailler à Lyon où il s’installe comme tailleur, le jeune Louis entre en 1805 à l’école paroissiale de Saint-Nizier, puis au séminaire Saint-Irénée en 1812. Ne pouvant entrer dans la Compagnie de Jésus (qui ne sera rétablie qu’en 1814), il est ordonné prêtre pour le clergé séculier le 17 décembre 1816.

Après un court vicariat dans sa paroisse natale, où il est déjà remarqué par son excellente prédication, Querbes est nommé curé à Vourles où il restera jusqu’à sa mort. Entre 1834 et 1836 il y reçoit comme vicaire l’abbé Faivre.

portrait par Wilfrid Corbeil, CSV, Joliette, Canada, c. 1965
Louis Querbes

Au lendemain de la Révolution il entreprend la difficile tâche de restaurer la vie chrétienne et ranimer la foi de ses fidèles. Ayant eu la chance et la capacité de suivre de sérieuses études (il eut comme professeur le grammairien Guy-Marie Deplace), il se désole de voir tant d’enfants pauvres laissés sans instruction. S’il parvient à ouvrir une école de filles, grâce à la congrégation des sœurs Saint-Charles, il échoue à obtenir une école pour garçons. Sa paroisse est trop petite.

Querbes pense rapidement à élargir son action et il fonde dès 1830 une association de personnes à la fois instituteurs, catéchistes et sacristains sous la protection de saint Viateur de Lyon (clerc lyonnais du IVe siècle), appelé Clercs de Saint-Viateur. Ces enseignants qui étaient isolés dans les campagnes furent formés dans une sorte de séminaire sous l’égide des curés de paroisses qui avaient la fonction de leur apporter une aide spirituelle et pédagogique tout au long de leur apostolat.

Après avoir été approuvée par ordonnance royale en 1830, et par l’évêque local l’année suivante, la Société charitable des écoles de Saint-Viateur reçoit l’approbation pontificale, le 31 mai 1839. La congrégation religieuse est autorisée en 1851 à exercer en dehors de l’Académie de Lyon. Mais elle avait déjà essaimé en Inde et au Canada (1847). Elle s’implantera en Aveyron, à Nant, Espalion et Rodez.

L’intuition du père Querbes, qui voulait mettre à l’honneur la collaboration avec les laïcs, est devenue depuis le concile Vatican II et son décret Apostolicam Actuositatem une orientation majeure de l’Église catholique dans le monde moderne.